vous ne m'aurez pas, dit-il, en faisant percer encore un peu de sa lumière au travers des nuages. mais si mon gars. dans quelques jours tu t'en iras. ton gros projecteur de lumière va sûrement nous manquer, ta chaleur contre notre peau. et ton spectacle du soir, on le réclamera. quand tu pars éclairer le canada. tout le monde dit que tu te couches, mais toi tu dors jamais. dur boulot que d'illuminer la terre. ce spectacle oui. quand tu fais passer le ciel par toutes les couleurs. bleu - jovial. orange - enflammé. rose - amoureux. rouge - énervé. violet - fatigué. et tu t'en vas, tu te caches derrière les arbres et tu disparais jusqu'au matin. oui ça va faire moche quelques mois sans toi, sans toi pour colorer la vie tandis que Yulian colore mes bras de coups.



de aimer à abîmer, y a qu'une seule lettre qui change. dis tu m'aimes ou tu m'abîmes ? tu m'aimes en m'abîmant. ça fait mal ton amour. ça troue mon cœur et ça colore ma peau de bleu, d'orange. un arc-en-ciel vivant, je suis. quand je cherche dans mon magasin des souvenirs, ou dans mes cahiers, mes traces de vie, je suis pas capable de me rappeler quand t'as commencé. on dirait que c'est comme ça depuis le début de la vie. toi et tes poings, sur moi. moi et mes bleus, partout. toi et tes colères bizarres. moi et mes larmes qui se retiennent dans mes yeux, alourdis d'eau salée. ce pacte de silence qu'on a passé, tous ensembles, un jour, sans se le dire, mais ça aussi, j'ai oublié. c'est toi. c'est l'effet toi. toi qui cogne de partout, qui me fait perdre mes idées et mes souvenirs, tout ça qui s'entrechoque et se mélange, et moi qui n'y comprend plus rien. qui appuie sur les hématomes pour savoir lequel fait le plus mal. moi qui me perd de plus en plus, de lit en lit, ange déchu, ange perdu. toi qui frappe plus fort, à chaque fois, sans comprendre que tu es la cause de tout ça. tu nous as tous cassés, réduits en pleins de petits morceaux. il ne reste, de nous, que des minuscules particules. nous sommes des poussières errant dans la vie, à moitié mort. je vais chercher la vie dans ces corps musclés, et tu marques ma peau, toujours plus fort, toujours, encore.

E. Noah-Aksel Karlsen a écrit:

Bienvenue à Reine

Si t'as un peu froid, les membres du staff se dévouent pour aider à te réchauffer*

Isadora Myklebust a écrit:

j'ai louché dessus à cause de la gueule de troye.