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| Sujet: LETTRE À LA MER. Mar 8 Oct - 20:34 | |
| - Adresse a écrit:
- Myklebust Isadora
Lagune Rute 45 8390 Reine, Norge - Code:
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<center><div class="boxposte"> [right]le 01/10/1992[/right] [list]Cher(e) Idar,[/list] Te rappelles-tu de nos parcours dans les grands champs de blé de la famille Wilson, de l'odeur d'orge malté qui s'évadait de la distillerie au bord de cette douce rivière où on avait l'habitude d'y tremper nos pieds lorsque le soleil frappait sur la tourbe à la flaveur océan ? Te rappelles-tu de notre enfance au pays du Whisky avant de rejoindre celui de l'aquavit ? Des sentiers de pierres blanches au parcours de montagnes et fjords effarouchés ?......
[right][i]Ton petit frère qui t'aime...[/i][/right]</div></center> |
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Mitt navn er B. Yulian Myklebust
Profil Crédits : avatar APPLESTORM, signature paperback writer Messages : 594 Date d'arrivée à Reine : 08/03/2013 Age : 29 More + Feuille de personnageFeelings: Perdu à combattre le bien et le malAge du perso': 19 pigesRelationship: | Sujet: Re: LETTRE À LA MER. Ven 11 Oct - 18:06 | |
| le 16/07/1992 Isa...
J'ai reçu ta lettre ce matin, je ne m'y attendais pas. Et je me rend compte que c'est aujourd'hui même que grand-pa' va être enterré. Je n'arrive même plus à prononcer un mot, c'est tout mon esprit qui est froid, les vitres de ma chambre d'hôpital sont gelées. J'arrive à peine à maintenir le stylo au bout de mes doigts, il semble vouloir s'échapper. Et moi je ressens le besoin de te parler, je ressens le besoin de t'avoir près de moi. J'aurais tant voulu m'accrocher à tes bras pour nous réchauffer, une couverture au-dessus de nos têtes et une livre entre les mains, comme lorsque l'on était petit. Je me suis caché sous la couverture pour t'écrire, mais maintenant ce n'est plus pour te faire rire que j'écris, c'est pour me faire sentir vivant. Pour me dire qu'il y a encore une âme dans cette masse. Tu me donnes envies de déchirer tous les implants qu'ils m'ont posés et la chaine qui retient ma main gauche. Tu me fais rêver, tu me fais retourner enfance. Je n'ai pas oublié la maison, elle restera, il me semble, toujours gravé dans mon esprit. Et je ne préfère même pas l'imaginer aujourd'hui, délavé, grise. Non, ne me parle plus de la maison, parle-moi de nos parents, parle-moi de leur souffrance ? Je ne sais pas comment ils souffrent, je pense avoir besoin des mots pour le comprendre.
Ne termine pas, toi non plus, entre ces quatre planches, je te veux vivant. J'espère juste que grand-pa ne sera pas triste de ne pas me voir à l'enterrement. Tu lui diras pourquoi lorsque tu iras sur sa tombe ? Fais le pour moi.
Et je t'en supplie, ne me demande pas de m'inquiéter, j'entends ce poème assourdissant chaque jour par les criardes d'infirmières. Tu verras à ton retour, rien ne change vraiment à Reine. Tu es bien placé pour le savoir. Je pense avoir retrouvé tous mes esprits, la psychologue ma demander de rester dans cette prison tant que nos parents n'étaient pas rentrés. Je te jure, c'est moi qui ne sortirais sortirait pas vivantl'aliéné. |
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