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Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur, (baldur)

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MessageSujet: Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur, (baldur) Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur,  (baldur) EmptyMer 23 Oct - 18:14


Son souffle est coincé entre ses lèvres alors que, de ses doigts noueux, il essaie tant bien que mal de démarrer la voiture. Douce salope, tendre compagne, elle ne peut s'empêcher de se faire attendre, de chanter brièvement, quelques secondes, avant de se taire, tout bonnement, emportant la patience de Sid avec elle. L'ange brisé penche un peu la tête, à peine, assez pour avoir les cheveux qui pendent, qui se suicident, un peu, à peine, et puis fronce un peu plus des sourcils. Il observe le contact, là où la clé disparaît, le regard un peu trop dur, avant de tenter de nouveau. Le chant s'élève, encore, un peu, la voiture tient...tient, et puis meurt dans un bruit sec, encore. C'est un ricanement qui flotte dans l'air, comme toujours, pour ne pas changer. Certainement parce qu'il l'abandonne toujours, au final, pour prendre une stupide barque. Elle dégouline de jalousie comme il dégouline de lassitude. Sid ricane, un peu brusquement, un peu lassé, avant de passer ses doigts dans ses cheveux. Le rire meurt comme il naît ; sans rien demander, sans rien supplier. Sid observe autour, les formes, les gens, le propriétaire de la pizzeria qui lui sourit, un peu amusé, un peu habitué, et puis tourne ses yeux vers le contact, de nouveau. Ses doigts font mal, contre le volant. Il les éloigne, les délivre un peu, pour les entendre craquer, hurler, pleurer. Y'a comme un écho de sourire, une ombre un peu laide, un peu triste, comme toujours, sur ses lèvres. Il en a presque les larmes aux yeux, l'ange brisé, s'en est pathétique, alors qu'il essaie pour une dernière fois. Il se dit, tout bonnement, qu'elle va l'abandonner. Qu'elle va l'abandonner, la voiture, comme tous, comme les autres. C'est un peu normal, en fait. Il en est même pas étonné  ; il est juste résigné. Et pourtant, pourtant, le moteur se met à tourner et puis la voiture prend vie, enfin, tourne et boucane un peu, de sa fumée noire, comme à chaque fois. Sid sourit un peu plus, peut-être soulagé, peut-être apaisé, avant d'appuyer sa tête contre le banc et de se sortir une cigarette, pour calmer ses nerfs et son corps, trop noueux, qui tremble certainement trop.

La mort entre les lèvres, il quitte enfin le stationnement, un petit sourire qui danse, là, sur ses traits, un signe de main pour l'homme de la pizzeria. Il sourit un peu, par habitude, certainement, par lassitude, tout bonnement, tout en conduisant. Il sent son corps, son corps qui hurle, trop lourd, trop faible, trop dur, peut-être, et ses nerfs qui s'agitent, son coeur qui bat lentement, comme toujours. Il est presque vide, presque mort, comme ça, au volant, un peu ailleurs, un peu en enfer, peut-être, de là où il est jamais réellement revenu complet, au final.

La voiture se meurt, encore, elle tousse un peu, même, quand il la stoppe dans le stationnement de Baldur. Ses prunelles se lèvent et observent la demeure ; il reste comme ça, un peu mort, un peu oublié, un moment. Le souffle un peu brisé, le coeur un peu trop calme, et puis il soupire, tout bonnement, une main passant dans ses cheveux, l'autre ouvrant la porte, avant de prendre la pizza. C'est un peu dur, à chaque fois, pour l'ange brisé, d'être un brin sociable. Même avec Baldur la brute, même avec le gros dur. La tête un peu basse, les yeux fixés un peu plus sur ses cheveux qui valsent que sur ses pas, Sid, il va jusqu'au perron, et puis il toque. Deux coups, un peu brefs, un peu forts, juste comme ça, pour lancer un « je suis là. »  Un peu de bruit, à l'intérieur, et puis Baldur, qui apparaît. Sid l'observe en silence, relève un peu la tête, pour l'observer dans les yeux, simplement. Il reste comme ça, deux trois secondes, une éternité, peut-être, il ne sait pas. « c'est moi. » Ça parait con, mais oui, c'est lui. Comme s'il avait besoin de le dire. Mais il ne trouve pas quoi dire à la place, en fait. Deux trois secondes, encore. Un long regard. Toujours ça, au fond, entre ces deux là. Des longs regards, un peu vides ou alors trop pleins, par ci et par là. « pousse toi. » Sid fait un pas, les cheveux caressant un vent qui n'existe pas, et puis il se fraie un chemin dans la tanière, dans la demeure. Il passe la tête un peu basse, même s'il est grand, maintenant, même si ça sert plus du tout à rien, maintenant, et puis il va déposer la pizza sur une table, quelque part. Une table de bois, qu'il caresse un instant, une seconde, du bout des doigts. Presque tendrement.
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MessageSujet: Re: Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur, (baldur) Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur,  (baldur) EmptyDim 27 Oct - 18:35


Les échos discordant d'une vieille musique résonnaient dans le fond de la maison. AC/DC, Highway to hell.
Baldur bricolait son lavabo, allongé sur le carrelage de la salle de bain. Maudite fuite. C'est toujours pareil. Il détestait les travaux de plomberie mais il n'aimait pas non plus payer un mec une petite fortune pour des trucs qu'il sait faire. Alors il s'échinait à réparer la fuite. La radio changea de refrain, près de lui. Le poste est usé, branché sur une station un peu grésillante, nasillarde. Mais il n'avait que ça, pour le moment. Il s'achèterait une station neuve plus tard. Les Stones, Angie. Il fredonna machinalement tout en donnant un coup de clef pour fixer le siphon.

Laborieusement, il se redressa et se leva pour tourner le robinet. Plus de fuite. Satisfait, il rangea ses outils et entreprit de nettoyer le bordel qu'il avait mit pour réparer le lavabo. Enfin, tout rentra dans l'ordre. Satisfait, il se déshabilla et se glissa dans la douche, sans éteindre la radio. L'eau chaude sur son corps un peu meurtri par sa position sur le carrelage lui fit du bien et il poussa un soupire de satisfaction pure. Attrapant le gel douche, il entreprit de se laver de fond en comble. La sueur et l'eau usée avaient laissé sur sa peau une fine pellicule nauséabonde qui partit très facilement, à son grand soulagement.

Il resta sous l'eau un long moment, profitant de la solitude et de la chaleur de la salle de bain pour se faire plaisir. Il ne ressortit que vingt minutes plus tard, propre, frais et heureux. Juste à temps pour entendre la toux bizarre et abîmée d'une voiture. Il la connaissait si bien. Il attrapa un caleçon et un jean propre, enfilant ça sur le chemin jusqu'à sa porte d'entrée. Il était à mi-chemin lorsqu'il entendit les coups frappés contre le panneau de bois peint en bleu nuit. Manquant de se casser la gueule sur le parquet glissant, il termina d'enfiler son jean avant d'aller ouvrir, torse nu et encore humide de la douche.

Sid attendait là, sur le seuil, l'air ailleurs. Il avait toujours l'air ailleurs, ce type. Baldur l'aimait bien. « C'est moi. » Un sourire étira ses lèvres. Il voulu répondre qu'il était au courant mais Sid poursuivit « Pousse toi ». Baldur s'écarta pour le laisser passer, notant le geste instinctif des gens trop grands. Baisser la tête en passant une porte. Il le faisait si souvent, lui aussi. L'odeur chaude des pizzas lui arracha un grognement satisfait et il ferma la porte derrière Sid avant d'aller chercher deux bières fraîches. « T'es en avance, ce soir. Ta bagnole va mieux ? » Ce n'était un secret pour personne. L'épave que Sid conduisait menaçait de rendre l'âme d'une seconde à l'autre. Elle démarrait un coup sur trois et Baldur l'avait si souvent réparée qu'il la connaissait par coeur.

En essuyant l'eau qui gouttait un peu de sa barbe, il s'approcha pour tendre une canette à son étrange ami. Un drôle d'oiseau. Mais Baldur l'aimait bien. Ils avaient une relation simple et silencieuse. Des pizzas, des bières, des vieux films, parfois quelques embardées culturelles ... Mais rien de plus. Rien de moins. Baldur ne se sentait pas en danger, avec Sid. « T'as une idée du film que tu veux voir, ce soir ? Ils repassent des vieux Hitchcock je crois ... » Sur un signe de tête, le grand viking invita son ami à s'installer autour de la table basse où trônaient les pizzas. Il se laissa tomber, comme à son habitude, dans le fauteuil qu'il prenait tout le temps, en décapsulant sa bière avec gourmandise.  
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